Mise à jour 18/07/2013
Si la France est la première destination touristique, c’est Paris qui sort en tête de la fréquentation. Jamais ils n'ont été aussi nombreux, Européens et surtout Asiatiques, à visiter les musées et les monuments mais aussi les boutiques et les bistrots puisque ces visiteurs ont dépensé 35,8 milliards €. Ce mois de juillet marque le début de la saison touristique. Dans l'ouest-Var, les professionnels du tourisme sont fébriles. Entre crise économique et météo calamiteuse, les réservations ont mis du temps à démarrer. Un constat confirmé du côté de l'office de tourisme intercommunal (La Seyne, Six-Fours,Ollioules) « Il reste très peu de places en août mais juillet n'est pas plein » et d'ajouter que de plus en plus de vacanciers utilisent Internet pour choisir leur hébergement sans intermédiaire. Le zéro papier s’impose désormais dans l’économie touristique, car les Français s'y prennent maintenant à la dernière minute.». Pour les campings, le niveau des réservations est «plus faible que l'année dernière», mais du côté de l'hôtellerie de luxe, on ne parle pas de crise. Dans le Var, la forte concentration des offres et des animations conforte l’idée d’une saisonnalité 15 juillet-15 août au détriment de l’arrière-saison. La concurrence étouffe les petites communes dont les offices de tourisme et syndicats d’initiative n’ont pas les moyens de lutter contre l'offre illimitée des centrales de réservation plus réactives et moins couteuses.
28/05/2013
On s’en doutait, la saison touristique sera mauvaise mais, en plus, il fallait que l’exécrable météo s’en mêle. Le Lavandou souffre d’un manque de fréquentation et les recettes ne sont pas au rendez-vous d’une collectivité déjà dans le rouge. La saison estivale, de plus en plus courte, est l’échec d’un déficit de communication et d’animation à la hauteur d’une station balnéaire, dite internationale. Depuis 1913, le tourisme nourrit le Lavandou qui est passé de la belle parisienne au "pinpin" sac à dos, par une imperceptible mutation de la clientèle. Que vendre ? toujours nos plages, du soleil, de la bonne franquette…hier nous étions unique, aujourd’hui des milliers de destinations équivalentes s’offrent aux touristes. Nous n’avons pas changé notre façon de travailler, de penser, de commercer depuis 100 ans ! Or les exigences changent. De la plage à la culture, de la promenade à l'aventure, de la quiétude au tapage nocturne… le touriste n’aime pas l’ennui, les lieux aseptisés, les interdits, le standard et aussi... surpayer ses vacances ! C’est la différence d’avec les nouveaux touristes que nous sommes incapables d’attirer – ceux qui dépensent sans compter – faute de salles de jeux, de boites de nuit, de plages privées et de restauration haut de gamme, de centres commerciaux, d'animation nocturne. Le Lavandou est un village de papy qui a grandi trop vite, dans une urbanisation débridée, alliant bétonnage de résidences vacances et charroi de véhicules incommodants. Ne fallait-il pas réfléchir à un contrepoids économique, lisser la saison estivale, attirer les congrès, prospecter au-delà des mers, par un aménagement plus pertinent et une meilleure intellection marketing ? La faconde, l’inaction et le mensonge électoral ont marqué le Lavandou, en nivelant par le bas la manne touristique. La conjonction "centennale", d’une récession annoncée, d’une concurrence féroce et d’une météo néfaste, présage d’un futur médiocre où apparait une fracture évidente entre prix et services. La double faute renvoie à la collectivité trop désinvolte. Celle d’avoir élu inconséquemment pendant 18 ans une équipe municipale sans imagination; et celle d’avoir permis les pleins pouvoirs à un seul homme qui s’est imprudemment substitué au privé. Ainsi, commerces, tourisme, port, animations, plages, permis de travailler… sont devenus, dans ses mains, le jouet de ses fantasmes d’enfant. Entouré d’exécutants aux ordres, chassant les talents qui pouvaient lui faire de l’ombre, il porte l’échec économique et relationnel de son village. Ses multiples erreurs révèlent au fil de son pilotage une solitude du pouvoir. Comment pouvons-nous toujours accepter un endettement de 21 millions € (qui nous ruinent en intérêts), la reconduction de la Saur (incontrôlée depuis 1978, diminuant par magie le prix de l’eau de 35 %, après le rapport à charge de la Cour des Comptes), le désastre d’inondations répétées, le niveau élevé de la fiscalité, le grignotage de notre territoire par un PLU scélérat, la vente de nos bijoux de famille… On ne peut que déplorer le bilan des précédents mandats de l’actuel locataire, qui ne justifiait aucunement un troisième tour de piste. Il est temps de changer la donne en renvoyant ce personnage du passé à des activités plus adaptées à sa prescience. Le Lavandou a besoin d’un projet porteur et partagé, pas d’un shérif importun !