Non seulement la dette du Lavandou a atteint la limite de l’insupportable (17,5 millions €, mais la pression fiscale la hisse maintenant au 14ème rang des communes les plus fiscalisées du Var (sur 153). Après la récente découverte d’une restructuration d’emprunts jusqu’en octobre 2027 pour rendre le budget communal plus acceptable à la veille des élections municipales de 2008, la situation devient délicate pour l’équipe Regain en place depuis 1995. Absence de projets structurants, endettement maximum, emprunts à perpète, valse d’hésitations…auront marqués les 3 mandatures sans partage de son sautillant patron. A quoi ressemblera les budgets 2012 et 2013 du Lavandou ? Va-t-on enfin regarder la réalité en face ou sombrer dans la facilité de nouveaux emprunts et alourdir encore une fois les impôts locaux directs et indirects avant de passer la main ? Ce déni de bonne gestion chez Regain, en manque de potion magique, est typique d’un pouvoir sans contre-pouvoir, ni local, ni préfectoral, ni électoral. La dette est banalisée par le maire UMP qui a déjà payé plus de 15 millions € d’intérêts aux banques et simplement réduit l’énorme dette de quelques millions € en 16 ans. Qu’a-t ’il fait de l’argent public ? Il a bien vécu, de cosmétiques rues en frénétiques palmiers, de permis de construire annulés en tribunaux accablés de recours, de fêtes foraines en paramunicipales démesurées. Le Regain des grandes annonces représente bien ce que l’électeur ambitionne au Lavandou: l’immobilisme passif. Pas de vague, pas d’initiative, aucune tête au-dessus de l’autre, gloire au chef ! Il suffit d’exposer tous les six ans un habile bilan, des promesses flatteuses dans une belle mise en scène, pour faire signer à son électorat captif un nouveau mandat parrainé par un parti bienfaiteur. Un peu comme ce syndic inamovible dont on voudrait bien se débarrasser sans que l’on sache par qui le remplacer. Fatigués de ce système clanique blanc-bonnet, bonnet-blanc, les français souhaitent en changer. Comment ? A droite par la réforme territoriale; plombée mais poussée par l’Europe. A gauche, par le non cumul et la limitation des mandats. Au centre, par une interdiction d’emprunts aux abonnés, surveillés par un observatoire de la dette. Ce qui reste acquis pour 2012 est le transfert de charges de l’Etat sur le dos des collectivités locales. D’où une nouvelle pression fiscale qui deviendra vite insupportable aux contribuables, endormis par les paroles rassurantes de leurs élus locaux. Dans ce cas, que ferons-nous au Lavandou ? demander comme la Grèce la réduction de la dette ou regarder les habitants fuir vers les communes mieux gérées ? Chez Regain, quelques esprits mélancoliques souhaiteraient un 4ème mandat de l’impétrant pour couronner l’œuvre. Pourquoi pas ! L’enfermer dans une mission strictement contrôlée par une tutelle serait la meilleure solution pour lui faire assumer ses erreurs. Situation bien plus intéressante pour la commune que de repasser la patate chaude à un successeur qui sera obligé de faire le sale boulot à sa place. Toutefois, si les électeurs semblent attendre le miracle d’un nouvel élu parachuté ou dissident de l’équipe municipale, ils ne croient plus aux chances du sortant. Pour eux, l’avenir du Lavandou ne passe plus par la rengaine de Regain !
Note de conjoncture fiscale 2011 au Lavandou
La TH (taxe d’habitation) est désormais à 19,54%, la TFNB (taxe foncière sur le non bâti) est à 31,01%. Ces deux taxes, basées sur la valeur locative cadastrale rentrent directement dans les caisses de la commune depuis la réforme de 2010. Sur le même principe la TF (taxe foncière) est à 19,54 %. Si le pourcentage de la commune n’a pas évolué, la valeur locative ne se gêne pas, évaluée par l’administration, en tenant compte du rendement à l'hectare pour les propriétés non-bâties et du confort pour les propriétés bâties, révisée tous les 6 ans avec l’aide de la commune peut connaitre des surprises. Ainsi en 1994 avant l’arrivée du maire actuel, le taux d’imposition de la TF était de 11,86%, de la TFNB de 20,40% et celle de la TH de 8,54%. Beaucoup plus rapide que l’inflation !