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Fin de saison prématurée ! 
Le troisième âge ne suffira plus à sauver les maigres recettes ! Nous n’avons pas fourni les efforts nécessaires pour stimuler l’attractivité de notre village plus longtemps et celle-ci est désormais menacée. Cela peut paraître paradoxal quand on connait le succès du Var, première destination touristique après Paris
Lorsque le maire se félicite du nombre record de visiteurs dans le beau village de France cela ne représente que la réalité des pics de juillet et d’août sur tout le littoral méditerranéen, pas sa véritable fréquentation le reste de l’année.
Et puis à quoi sert cette escalade puisque le tourisme en France produit trois fois moins de recettes que le tourisme américain. Par exemple, l’Espagne perçoit de cette industrie autant de recettes que la France, avec moins de touristes.
C’est le signe qu’il y a un problème qui va même s’aggraver si nous ne réagissons pas, face à nos voisins mieux organisés.
Les raisons de ce recul ?
La sécurité devient une recherche majeure face à la multiplication des attentats avec un gouvernement qui déclare en permanence que notre pays est "en guerre" et "sera frappé à nouveau".
Sentiment conforté par le syndrome local de la drogue, du racisme, de la dégradation de l’environnement, des restrictions en tous genres, des bagarres et autres Far-West de l’été… Tout cela détourne forcément les clients vers d’autres destinations.
Enfin, la qualité de notre service pose un vrai problème. Jusqu’à récemment, nous pouvions encore vivre de cette image du serveur mal aimable ne comprenant pas l’anglais. Cela faisait un peu partie du folklore local. Mais aujourd’hui, c’est devenu un véritable handicap.
Un touriste étranger mal accueilli dans un restaurant... se demande ce qu’il a fait pour être ainsi puni. Désormais, Trip Advisor et les réseaux sociaux traquent les villes les moins agréables dans le sud et c’est destructeur.
Cette année, dans notre plus beau village de France, cerné par les incendies de voisinage, des animations désuètes, une restauration ordinaire, des tarifs extraordinaires, des logements approximatifs… les touristes n’y trouvent plus leurs comptes.
Aucun effort n’est observé depuis longtemps chez les professionnels traqués par l’administration, les redevances exagérées, le racket municipal, la pénurie de saisonniers, les plateformes internet... Alors, les professionnels font leurs affaires le plus vite possible, dans une saison de plus en plus courte, sans deviser sur l’avenir.
Cette posture est accentuée par la concurrence des stations voisines oubliant concertation, entraide, politique à long terme.
En 20 ans, le Lavandou a coulé pas mal d’initiatives privées, sabordé l’association Lavandou Tourisme (600 adhérents), connu pas moins de six "directeurs de station" bridés par une municipalité sans stratégie. Etranglé par des recettes à la baisse, déniant les bienfaits de la mutualisation intercommunale, le Lavandou perd progressivement son arrière-saison.
Bilan : 4 mois d’activité, 8 mois de sommeil, des résidents qui partent, des commerces qui ferment, des emprunts à répétition, des logements vides… malgré les 650.000 € annuels engloutis dans le tourisme, l’artifice d’un Epic de tourisme piloté en sous-main par le maire, ou des arrêtés décidant les dates d’ouverture… les professionnels ne suivent plus.
Alors, le plus beau village de France, accélère sa perte dans de nouvelles taxes (logements neufs, parcmètres…), au motif de baisse de dotation de l’Etat, masquant ainsi son désarroi.
Alors comment relancer le tourisme ?
Le public et le privé doivent se remobiliser et surtout se réconcilier.
Pour les acteurs privés, il est important de monter en gamme, car les touristes appartenant à la catégorie la plus aisée recherchent désormais des services uniques, sur mesure, authentiques et locaux. Cela ne signifie pas un service luxueux ou ostentatoire.
La randonnée, les festivals, l’éco-tourisme, l’œnologie, le culturel, la gastronomie… avec des étapes de qualité et un encadrement sur mesure, attire plus que le soleil et la plage. Notre diversité est une chance…
Pour le pouvoir public, renforcer la sécurité, la propreté, l’accessibilité (la voiture n’est plus la solution), l’internet haut débit sur tout le Lavandou, en expliquant comment s’y rendre, où trouver un hébergement et une restauration de qualité et renseigner un touriste en temps réel, en lui proposant, justement, un service unique.
La taxe de séjour, sous sa forme actuelle, est une stupidité que certaines villes abandonnent ou transforment en crédit pour fidéliser les touristes.
Et puis la municipalité doit organiser les saisonniers, les loger, les transporter en ne laissant pas s’infiltrer l’anarchie actuelle qui contribue à dégrader son image.
Globalement, ne pas rejoindre le tourisme intercommunal, lutter contre l’extension du périmètre du Parc National, ergoter sur la redevance du SDIS, tout en cultivant des carottes à Saint-Clair, s'entêter sur un cinéma ou créer une nouvelle charge avec la Villa Van Rysselberghe est un contresens dans l’histoire du Lavandou qui devra réparer plus tard les conduites politiques et erreurs stratégiques de ses élus.
Il manque aussi deux à trois manifestations majeures avant et après saison, autres que carnaval ou procession religieuse (au 21ème siècle !). N’évoquons pas le parking à bateau incapable de récupérer la Giraglia perdue par la municipalité en 1998.
Si on ne fait rien, le Lavandou continuera à vanter la couleur du sable de ses 12 plages, sa Saint-Sylvestre et ses feux d’artifice à répétition, trônant au hit parade des luna parks varois pour "sacs à dos"
Un peu de courage Place Reyer. Ouvrez les yeux ou démissionnez !

Tag(s) : #Tourisme
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