Division et illusion au Lavandou

Les chiffres de recensement Insee révèlent la fuite de 700 habitants du Lavandou, tandis que les communes voisines progressent fortement. Ce recul peu flatteur est le fruit de l’inconséquence d’une politique municipale autiste tournée sur le "tout tourisme" sans aucune diversité de revenus, ignorante de la concurrence de lieux plus attractifs.
En 1995, date d’avènement de la pensée unique au Lavandou, il était de bon ton de se proclamer "chevalier blanc" face au laisser-aller municipal d’alors et de promettre un rééquilibrage des décisions et des finances. En 2012, dette, récession locale, fait du prince, sclérose, division, manque de logements, chômage des jeunes et absence d’idées…se sont substitués aux beaux discours et belles promesses  électorales de 1995, 2001, 2008 sans que personne n’y voit rien à redire. Normal, la population vieillissante et retraitée ne discerne plus la réalité économique du village se contentant benoitement de l’autopromotion du maire dans Var Matin, la Gazette du Lavandou, la Revue municipale...Les récalcitrants sont passés au fil des tribunaux, du dénigrement public ou sanctionnés par de vilaines manœuvres municipales. Le reste des habitants, démotivé, ne vient pas voter (Port-Cros)  ou ne réside pas au Lavandou.
 La vérité éclate donc par l’extérieur. (Insee, ministère des finances, indiscrétions internes, UMP). Bilan médiocre et peu d’empressement à donner un statut politique à un maire qui souffle le chaud et le froid, souvent contre son propre camp. Fiscalité injustifiée, surpression immobilière [proche des 6.500 €/M2], absence de projets structurants, amateurisme, seuil de compétence atteint, trop nombreux dossiers inutiles devant les tribunaux, manipulations, favoritisme rampant, discrétion malsaine, volte-face et division, invasion de touristes "sac à dos" trois mois de l’année, sèment le doute sur la sincérité de la méthode. Pendant ce temps, les communes voisines ont pu faire tranquillement leur shopping tout au long de ces trois mandatures d’échec. Certains ont séduits des lavandourains, soignant l'animation permanente et multipliant les projets; d’autres, recrutés nos municipaux et pris des initiatives électives, reléguant l’équipe du Lavandou "Regain" dans ses 17 années d'errements et d’autosatisfaction. Normal aujourd’hui que le capitaine en prenne pour son grade, alors qu’il cherche partout dans ses services des responsables à son malheur, car c’est toujours la faute des autres ! Des maladresses qui attirent de nombreux candidats pour sa succession en 2014, du FN, aux centristes et écologistes, en passant par l’UMP qui souhaite l'écarter. Tous sont convaincus de la fin d’une époque, celle d'Astérix arcbouté sur ses frontières municipales, aveuglé par son éphémère pouvoir, sans esprit d’écoute ni d’ouverture. D’autant que son mentor risque de choisir le Cap Nègre comme lieu de repli après les présidentielles. De ce côté-là, il n’a rien à espérer de sa part en tant que soutien. Le maire est grillé ! Si le Lavandou a encore la chance de ses plages, il a malheureusement fait la part belle à l’illusion des promesses et à la réalité de la division depuis bien trop longtemps. Nous l’avions prédit : "un mandat ça va, trois mandats, bonjour les dégâts ! ". Peut-être a-t-il encore besoin d’un quatrième mandat pour parachever son triomphe ?