Ce que je crois !

Les français n’aiment pas les hommes politiques. On pourra gloser des heures et des heures sur le pourquoi du comment. Le maire reste, parait-il, le moins détesté. C’est un homme de terrain, au contact, en proximité immédiate, avec ses administrés. Le pouvoir  qui leur a été prêté pour six années change les hommes. Nombre d’entre eux nourrissent des ambitions tout à fait respectables lorsqu’elle sont sincères, dénuées d’intérêt personnel et de carriérisme.  Hélas, c’est rare, très rare.
Que puis-je donc reprocher, avec tant de véhémence, au maire du Lavandou ?  Je m’essaye à l’objectivité :  l’homme est travailleur, ne compte pas ses heures et nul ne peut douter de son amour viscéral pour notre commune. Il ne manque pas de charme ni d’humour , sait s’exprimer avec faconde et convaincre un auditoire. Il a su, jusqu’à présent, rester flegmatique à toutes les critiques, parfois injurieuses,  sur sa gestion  communale. Il encaisse avec un certain panache les reproches, pour moi  justifiés, des sinistrés des inondations.  Il ne se défile pas et, pour ça, je lui tire mon chapeau. Cela dit, les poils de la brosse à reluire sont usés après 19 ans de service.
Je dresse un autre constat. Le maire du Lavandou a perdu depuis longtemps le fil de sa mission. 

Monsieur Bernardi est d’une insupportable mauvaise foi . Peut-être va-t-il jusqu’à se convaincre de la réalité de ses mensonges Je viens de prendre connaissance de son prospectus 4 pages , N°1 de sa campagne. Ce n’est qu’une litanie de mensonges plus gros les uns que les autres,  teintés d’autosatisfaction permanente, dressant le portrait d’un village idyllique, ou règne la félicité, l’harmonie et la joie de vivre ensemble.  Monsieur Bernardi est un fieffé menteur. Doublé d’un grand manipulateur. Le maire, pourtant sortant, se sert de toutes les vieilles ficelles à sa disposition.
Repas somptueux, champagne, risette et foie gras à nos ainés, sur le dos de la commune, crêpes et goupillon au Fougau, élection de miss et corso déplacé, pour se montrer grand ordonnateur de la liesse populaire et récolter le fruit de tant d’amour partagé. Le quotidien local est à sa botte, relayant le beau message , sous la plume d’un nègre affidé, de l’obtention d’une quatrième fleur, du spectacle des enfants radieux,  en présence de monsieur le maire et de ses élus, affables et souriants, sous le regard attendri d’une foule conquise. Ça pue !
Au Lavandou pas de came. pas d’alcool, pas de misère, pas d’angoisse, pas de jeunesse désœuvrée, pas  d’injustice, pas de dette, pas de rétorsion contre ses opposants, pas de procédures et pas d’avocats, pas de torture des commerçants du port, pas de copinage et de favoritisme, pas de terrains vendus aux bons copains, pas de permis de construire douteux, pas de fonds de commerce bradés, pas de privilèges, pas de prise illégale d’intérêt, pas d’inégalité de traitement…
Au Lavandou, c’est le paradis ! ...
Voilà le résultat de trois mandats successifs. Les réseaux sont tissés, les mauvaises habitudes sont entrées dans les mœurs, les élus sont aux ordres et les lavandourains sont anesthésiés par de mielleux discours soporifiques, sous les ronflements de la béatitude municipale. Bernardi Ça suffit ! 
Je déteste cette façon d’agir, hypocrite et mensongère. Je déteste notre maire  dans l’expression de sa fonction, et je ne suis pas le seul. L’heure de l’alternance est arrivée.  Place à la jeunesse, l’enthousiasme et la sincérité.

Arnaud Parenty
Conseiller municipal
Liste la Ville heureuse de Jean Laurent Felizia
Signataire de la Charte Anticor